Carnets de voyages

Jean Arène est le peintre de la Provence : ses villages, ses oliviers et cerisiers en fleurs, ses garrigues et bergers. Il en a apprivoisé la lumière et compris l'âme. Pour lui "l'art n'est pas une fin mais un moyen magique d'entrer en communion avec la nature" dit Evelyne Duret. Arène était aussi un grand voyageur et en parlait volontiers. Du Maroc à l'Indonésie, de l'Afrique aux Amériques, en globe-trotter, à pieds et en auto-stop, il a tracé la route avec toujours des carnets et des crayons. De ces longs voyages, il a rapporté de nombreux dessins qui débordent de ses cartons dans son atelier.
Plus que des différences, il s'intéresse à l'universalité et à la permanence des gestes et attitudes que l'intimité de l'homme avec la nature fait naître. Il traduit formes et mouvements d'un trait qui s'avance sans repentir, à la fois fluide et vigoureux. Ses couleurs franches, parfois rudes ne sont jamais brillantes. "Dire le tout avec rien ou presque" écrit Henri Feyt. Le dessin d'Arène dit ce qu'un texte ne saurait exprimer.
"Garder un esprit lucide, un coeur passionné, une main d'artisan pour dire la beauté, savoir dire l'essentiel" note l'artiste.